RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE |
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II
ENFANT(S) DE 1 1 1 2 |
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III ENFANT(S)
DE 1 1 1 |
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IV ENFANT(S)
D |
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- En 1157, le premier des
Thiboutot s'établit en Normandie suite aux victoires du roi Henri 1er dont il
avait été l'un des guerriers venus d'Angleterre. Il lui est alors attribué un
fief en Pays de Caux.
- En 1210, Jean de Thiboutot, chevalier, sert dans l'armée royale. Vers
cette époque, la famille de Thiboutot se divise en 2 branches : l'une retourne
en Angleterre où elle joue un rôle considérable pendant 3 siècles, l'autre
restée en France est la descendance de Jean de Thiboutot.
- En 1371, Jean de Thiboutot, chevalier, prend part sous les ordres de Du
Guesclin aux combats qui chassent sous Charles V les anglais de Normandie. A
cette époque, la maison de Thiboutot possède les 2 fiefs de Thiboutot et de
Maniquerville.
- En 1487, après la mort de Jean III de Thiboutot avec lequel s'éteint la
branche aînée des Thiboutot, les 2 fiefs passent entre les mains de Antoine de
Quesnel qui avait épousé une fille de Jean III A. de Quesnel prend le titre de
Seigneur de Thiboutot.
- Début XVIè, la seigneurie de Thiboutot et Maniquerville passe à la
famille de Morant, Etienne de Morant est qualifié de Seigneur de Thiboutot.
Jean II de Morant lui succède, il a 2 filles : - En 1607, un litige s'élève entre Hector de Dampierre et Josias de
Thiboutot au sujet de la préséance dans l'église de Maniquerville, une
sentence arbitrale donne gain de cause au second. A cette époque, bien qu'ils
aient recouvré le fief de Maniquerville, les Thiboutot continuent à habiter de
préférence leur château d'Alvemont, cependant les sentences de justices s'exécutent
à Maniquerville.
- De 1629 à 1670, date de sa mort, Abraham de Thiboutot s'adonne entièrement
à la carrière des armes dans l'armée du roi Louis XIII. Pendant ses
nombreuses absences, c'est son cousin Charles de Dampierre qui administre ses
biens.
- Le château de Thiboutot est situé à l'extrémité sud de la paroisse de
Maniquerville, tout proche du hameau du Marché aux raies, non loin de la voie
romaine allant à Etretat, surveillant de près le grand marché de poissons
dont les Seigneurs tirent d'amples profits.
- A peu de distance du château de Thiboutot, en allant vers Saussezemare se
trouve un lieu appelé l'arbre-potence où sont exécutées les sentences
rendues par la haute justice de Thiboutot.
- Le hameau du Marché aux raies s'étend au pied même du château de
Thiboutot, le reste des maisons du village avoisine le chemin allant vers le
nord de la paroisse : du château à l'église et à la tour de Maniquerville.
Ainsi encadrée, la petite agglomération est parfaitement protégée, la sécurité
étant souvent bien précaire dans les campagnes du Pays de Caux.
- Malgré la situation favorable du village, l'importance de Maniquerville
varie peu au cours des siècles et n'a jamais pris une grande extension. c'est
une commune essentiellement rurale, au XVè les principales cultures sont le blé,
l'avoine, l'orge, les vesces et les pois blancs. La population reste toujours en
rapport avec la surface à cultiver : au XIIIè, Maniquerville compte 32 feux et
au XIVè, 43 masures.
- En 1685, sur 65 paroisses des doyennés du Havre, des Loges et de Saint
Romain, 42 possèdent des écoles publiques et parmi elles Maniquerville.
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- Début XVIIIè, Louis François de Thiboutot prend part aux dernières
guerres de louis XIV, puis au début du règne de louis XV joue un rôle
important lors de l'expédition d'Espagne. Les lettres patentes de juin 1720 qui
érigent en sa faveur le Marquisat de Thiboutot relatent ses principaux états
de services et font ressortir que le fief de Thiboutot est rentré dans la
famille entre 1667, date à laquelle il appartenait encore aux Dampierre, et
1720. - Dans la seconde moitié du XVIIIè, Léon Jean Baptiste, deuxième Marquis
de Thiboutot suit la carrière des armes dans le corps royale d'artillerie dont
il devient un des inspecteurs généraux sous les ordres de Gribeauval, créateur
de l'artillerie moderne. - En venant de Criquetot et en prenant la route royale qui se dirige vers Fécamp
par Maniquerville, après avoir quitté le prieuré de fongueusemare, on descend
dans une petite vallée ou coule la rivière d'Etretat, sur ses bords se dresse
un moulin. On traverse un premier groupe d'habitations, dispersées dans des
masures, on remonte le versant opposé et après avoir dépassé la jonction
d'une route venant de Sausseuzemare, on voit sur la droite s'élever le château
de Thiboutot, un peu déchu de son ancienne splendeur maintenant que ses propiétaires
habitent de préférence le château d'Alvemont. On passe bientôt au milieu
d'un second groupe d'habitation qui contient le presbytère et sur la droite une
belle avenue rectiligne qui conduit à diverses masures. Sur le bord de cette
avenue, on aperçoit un petit manoir nommé le pavillon. - La vielle église, où les tombeaux des Thiboutot, qui n'ont cessé de s'y
faire enterrer remplissent la crypte et débordent dans le choeur et sous le
pavage de la chapelle seigneuriale, parait en ce début du XVIIIè peu opulente.
L'heure n'est pourtant pas aux travaux puisque c'est l'époque de la grande misère
du royaume, la part versée par la paroisse de Maniquerville pour venir en aide
au trésors royal dans les années de détresse de la fin du règne de Louis XIV
est faible.
- La population qui est de 250 à 300 habitants comprend un artisanat assez développé,
en effet vivent sur le territoire de la paroisse, en dehors des laboureurs,
bergers et journaliers, des tailleurs, des charpentiers, des menuisiers, des
meuniers, des maîtres-tailleurs, des maîtres selliers, des maréchaux, des
marchands épiciers, des marchands de marée et des fileuses. Les ressources nécessaires
à une population rurale y sont réunies d'une façon assez complète et le
petit centre rural peut se suffire à lui même. L'espérence de vie moyenne des
habitants est de 25 ans et 6 mois, le nombre moyen d'enfants par ménage est de
4.
- Dans la seconde partie du XVIIIè, l'étendue des terres cultivées sur la
paroisse est de 450 âcres. Celles-ci sont divisées en trois classes de revenu
et exploitées par un grand nombre de fermiers. Deux fermes appartiennent au
Marquis de Thiboutot, au bénéfice du curé appartient une petite pièce de
terre.
- L'instruction est assurée aux enfants par un clerc laïque qui la donne
sous le contrôle du curé.
Marie, épouse Hector de Dampierre à qui elle apporte le fief de Thiboutot, ce
dernier devient ainsi Seigneur de Thiboutot. Le fief de Thiboutot restera dans
la maison de Dampierre jusqu'au début du XVIIIé.
Marguerite, épouse Josias de Thiboutot à qui elle apporte le fief de
Maniquerville, ce dernier devient Seigneur de Maniquerville. Ce mariage fait
entrer le fief de Maniquerville dans la branche cadette de la famille de
Thiboutot :
* En 1386, Lacotte Juan épouse Colin de Thiboutot issus de la branche cadette
des Thiboutot, à qui elle porte le fief d'Alvemont. Colin devient ainsi
Seigneur d'Alvemont et propriétaire d'un château situé à peu de distance de
Maniquerville sur la commune d'Auberville.
* En 1418, lorsque les anglais envahissent la Normandie, Colin de Thiboutot
commande la forteresse de Thiboutot mais le 3 février 1418, il signe la
capitulation du Château de Thiboutot.
* En 1423, Colin de Thiboutot se résigne à conserver la forteresse en l'obéissance
d'Henry V roi d'Angleterre et achète le fief d'Estainville.
* En 1503, Guillaume de Thiboutot, Seigneur d'Estainville et d'Alvemont se défait
du fief d'Estainville.
* En 1528, Nicolas de Thiboutot, fidèle du roi François 1er, l'accompagne dans
son voyage en Flandre. Il reste plus de 25 ans sous les armes, pendant les
permissions il habite Alvemont.
* Au cours du XVIè, Charles de Thiboutot passe la plus grande partie de son
temps au service des armées du roi de France, il laisse de ses 3 mariages un
fils Josias de Thiboutot.
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Le village de Maniquerville du XIIè au XVIIè
le 12 mai 1731, le Marquis de Thiboutot épouse en seconde noce Marie-Anne Rose
de Montgomery, seule et unique héritière d'une des plus illustres familles de
Normandie, elle devient Marquise de Thiboutot. Bien qu'habitant l'Arsenal, quai
de Sully à Paris, où il était retenu par les devoirs de sa charge, le Marquis
de Thiboutot ne se désintéresse pas de ses propriétés de Normandie, il use
de ses droits de présentation à la cure de Maniquerville. A cette époque, le
fief d'Avemont ne se trouve plus dans le domaine du Marquis de Thiboutot mais a
été donné à son cadet François de Thiboutot.
En 1789, le deuxième Marquis de Thiboutot est envoyé aux états généraux
comme représentant de la noblesse de Normandie. L'année suivante, il prend une
part active aux débats que provoque la réorganisation du corps de
l'artillerie, il est encouragé dans les tentatives qu'il fait pour que soit
maintenue l'ancienne organisation de ce corps, mais tous ses efforts sont vains.
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Le village de Maniquerville au XVIIIè
En poursuivant ce chemin, on côtoie les fossés d'une grande ferme et on laisse
sur la gauche une mare assez vaste, bien alimentée par les chemins qui
aboutissent nombreux au carrefour qu'elle borde. En bordure du carrefour s'étend
le cimetière au milieu duquel s'élève l'église et au delà, se profile la
sihlouette de l'antique tour de Maniquerville encore plus délaissée que le château
de Thiboutot.
En 1713, dans les doyennés des Loges, sur 34 paroisses, 25 ont des écoles, de
ce nombre est Maniquerville.
En 1789, sur 153 paroisses de l'élection de Montivilliers, 144, dont
Maniquerville ont des écoles publiques.
Les résultats obtenus sont satisfaisants, la proportion des illetrés sur la
paroisse est seulement de 25%.